Les parents ressentent de plus en plus la nécessité de l'autorité.
Et pourtant de plus en plus d'enfants sont des enfants-rois manquant de repères.
Nous ne disons plus qu'« il est interdit d'interdire » comme dans les années 70-80, mais les limites (et ceux qui les posent) sont toujours plus ou moins suspectées.
Après les avoir rejetées en bloc, nous ne savons plus lesquelles fixer et surtout comment.
Il n'y a pas si longtemps encore, la femme, mise en position d'infériorité,
cédait l'autorité à un homme qui avait tendance à en abuser.
En s'enfermant dans le sérieux et le rigorisme, il se comportait en dictateur qui « faisait sa loi ».
En ne provoquant chez ses enfants que l'envie de se rebeller, il ne leur apprenait pas à assumer la frustration : il ne jouait pas la fonction de père et ne leur permettait pas de
grandir.
Aujourd'hui, parce que nous avons réagi contre ce type de société injuste et
inadaptée, la situation est souvent totalement différente.
L'homme, même lorsqu'il est présent, parce qu'il ne veut plus exercer la fonction d'autorité ou parce que la maman ne veut plus la lui donner, peut ne pas être perçu par l'enfant comme quelqu'un
qui mérite d'être écouté.
C'est alors très souvent la maman qui exerce seule l'autorité parentale.
Ceci est encore beaucoup plus vrai après une séparation.
Cette femme moderne qui n'est plus écrasée par la présence d'un patriarche au
pouvoir absolu, parait maître du jeu.
Elle peut certes avoir des réticences à employer la fermeté avec « la chair de sa chair » mais peut très bien se montrer tout aussi capable qu'un homme et même davantage.
Et pourtant, malgré sa bonne volonté, cette autorité que l'on voudrait parentale, devient très souvent une « autorité pas rentable » !
En effet de très nombreux petits enfants n'intègrent pas les limites et ont des difficultés à respecter celles qui se présentent à eux par la suite, que ce soit à l'école ou dans la
société.
Ceci n'est pourtant pas une fatalité !
Si nous voulons sortir des dérives actuelles, sans retomber dans les erreurs du passé, n'est-il pas nécessaire d'inventer un nouveau projet qui, prenant en compte la différence des sexes, redéfinisse les fonctions que les pères et les mères ont à jouer, sérieusement, sans se prendre au sérieux ?
Je propose d'animer des conférences-débats
exemple :
la place des pères et des mères
pour faire intégrer les limites aux enfants
comprendre (le passé)
pourquoi la domination de l'homme s'est installée
comment s'est faite la réaction légitime
des démocrates et des féministes
analyser (le présent)
comment sont posées les limites, aujourd'hui ?
pourquoi les enfants ont des difficultés à les intégrer ?
débattre de (l'avenir)
quelle place doivent prendre les pères et les mères
afin que les enfants acquièrent les re-pères indispensables
pour vivre dans notre société moderne, pour apprendre à l'école…
pour devenir des adultes responsables ?
Prochaines interventions à Lyon :
émission de radio « A votre service – parentalité »
avec Elisabeth Martineau RCF
Le 2 juin 2009 de 10 h à 11 h